top of page
Photo du rédacteurInes Duhard

Pourquoi s'oblige t'on à être une #GIRLBOSS ?

Dernière mise à jour : 23 nov. 2022

De nos jours, nous sommes plusieurs femmes à créer notre entreprise, ou essayer de réussir dans notre carrière, se créer un réseau, un statut social, à avoir des ambitions, des projets, à tout cumuler : vie de famille, conjoint, amis…


Alors le matin hop c’est parti pour une autre journée marathon : un café, une petite robe, son sac de bureau sur l’épaule droite, son sac de sport sur l’épaule gauche, son déjeuner pour le midi et son plus beau sourire de circonstance pour être prête à affronter la journée.


Parce que c’est rentré dans les moeurs, c’est comme ça de toute manière, on voit tout le monde réussir sur instagram, créer des entreprises comme on s’achète une paire de chaussures, exposer aux yeux du monde sa réussite, ses conseils d’auto entrepreneur et femme qui réussi, ses conférences et afterworks pro, ses quotes d’inspiration à tout va.


Et soudainement, une vague de #Girlboss est apparue sur les réseaux sociaux. Une multitude de girlboss inspirantes envahissent désormais la blogosphère, Netflix, twittosphère, la toile et au final : notre vie.

Mais au fond, c’est quoi une girlboss ? Une femme qui essaye de tout combiner ? Une femme qui réussit ? Une femme sans faille qui nous fait croire au commun des mortels qu’on peut tous réaliser nos rêves avec un peu de courage et d’ambition ?


Au départ, je croyais beaucoup en ce terme si prometteur. Enfin des femmes mis en avant pour leur volonté de tout donner, de partir de rien pour bâtir un empire, leur projet, donner vie à ses passions. Comment ne pas soutenir cette cause ? Et puis il faut se soutenir entre femmes également, le cliché de la publicité « Et ça, vous l’avez fait toute seule? » est bien vrai lorsqu’on commence à mettre les pieds dans des organismes financiers ou réputés.


Mais de plus en plus, ce terme #girlboss a pris du pouvoir dans nos vies. J’ai comme l’impression qu’on s’oblige à réussir, à mettre notre carrière en avant, à se surpasser quitte à s’oublier, pour prouver que rien n’est impossible. Beaucoup veulent appartenir à ce cercle de girlboss, qui laissent souvent croire que c’est seulement les femmes qui entreprennent qui peuvent y appartenir.


Soyez original, montez votre style et racontez votre histoire.

Depuis quelques années, j’ai voulu partager les coulisses de la création de ma marque Hoanui, de mon parcours entreprenarial, de mes conférences.. parce que je voulais montrer en quoi consistait la création d’une entreprise, éviter à d’autres personnes de refaire les mêmes erreurs, j’accepte les invitations à gogo de talk shaw sur le thème de l’entreprenariat en étant toujours la plus jeune, je réponds à une multitude de messages privés sur les réseaux qui me demandent des conseils sur leur avenir, leur projet d’entreprise, leurs études comme si j’étais une conseillère d’orientation ou que ma société était cotée en bourse.


Mais au fond, est-ce que moi aussi je n’ai pas fait tout ça pour appartenir coûte que coûte au clan des fameuses girlboss ? Qui n’a jamais rêvé secrètement d’être invité dans des salons pour « parler de son expérience et inspirer peut être d’autres personnes à faire de même », de faire partie de groupes à la Desperate Housewives où chacune montre son petit bout de chemin parcouru avec fierté ?


Des conférences thématiques sont créées tous les jours, des comités de soutien entre femmes, des # à gogos, des groupes Facebook et conversation WhatsApp, des conseils de femmes qui réussissent dans l’entreprenariat, des bouquins, des interviews…


Certaines copines se retrouvent malgré elles « excluent » quand elles ne peuvent pas prendre part à la conversation de celles qui ont créé leur entreprise et donc ont des problèmes communs. Vous voyez, ce genre de problèmes que personnes d’autres ne peuvent comprendre car il ne sont pas dans la même situation.


Alors si aujourd’hui je cumule 4 métiers, que je ne dors que 5h par nuit, que je bosse 7/7, que je privilégie malgré moi mon travail à ma famille, ma vie de couple et mes amis, est-ce que ça fait de moi réellement une girlboss ?


Est-ce que c’est réellement ça, la définition du bonheur, de l’épanouissement et de la réussite ?

Cet article m’a été inspirée par une story que j’ai publié sur mon compte instagram où je me suis prise en photo en train de pleurer. Et oui, une girlboss ne doit pas pleurer normalement. Elle mène tout d’une main de fer dans un gant de velours, et pare son plus beau sourire et son plus beau look pour le raconter sur son compte instagram suivi d’une citation trouvée sur Pinterest.

Mais la réalité est tout autre. Sachez qu’au final, on est pas obligé d’être une girlboss quand on créer son entreprise. On peut craquer, et c’est même important de craquer. Si vous saviez, je dois pleurer au moins une fois par semaine. Je rêve d’un bain chaud et d’un verre (ou la bouteille) de vin rouge tous les soirs en sortant de ma journée de travail de 12h.


Alors aujourd’hui j’avais envie de vous dire mesdemoiselles, que n’importe laquelle d’entre vous est une girlboss dans le simple fait d’exister, d’être heureuse, de s’épanouir dans notre vie et de prendre pleinement conscience de la chance que nous avons de pouvoir décider de ce que l’on va devenir.


Peu importe le statut social, le nombre d’heures que vous dormez, les prix que vous avez récolté, le chiffre d’affaire que vous faites, votre salaire, votre réseau professionnel, le CV que vous affichez, le nombre de jobs que vous cumulez, la faculté que vous avez à négocier avec vos fournisseurs et rentrer cuisiner le soir un poulet basquaise pour 10 personnes.


Soyez toujours fière de votre réussite pour vous même avant de l’être pour les autres, ou pour la mode, ou pour instagram. Et la réussite ne se mesure qu’à travers votre sourire le matin en vous levant, et en vous couchant. Et on parle ici de vrai sourire, pas celui de façade bien sûr !
41 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout

1 Comment


heidifit83
Nov 27, 2023

Ce post m'inspire beaucoup ! Étant entrée fraîchement dans la trentaine avec derrière moi 10 ans de coachings sportif en free-lance; je me retrouve suite à une douloureuse rupture et une profonde déprime à tout reprendre de zéro après avoir abandonnée tout ce que j'avais construit. Alors à l'aube de mes 31 ans, je me promet de me rendre heureuse, quoi qu'il en sois le bonheur est la priorité désormais ! Ce post me donne la force de me focaliser à nouveau sur mes rêves 🥰

Like
bottom of page